Supermachés ? Non merci !
United Kingdom
Monday 15 December 2008
C'est une vision étrange: des bancs d'église encombrés de piles de paniers de fruits ou de légumes !
Des personnes remplissant leur panier, ou leurs sacs plastiques marqués Tesco.
Voilà le magasin de style coopérative, un modele de distribution ou des voisins travaillent ensemble afin de prendre le contrôle de leur approvisionnement alimentaire. Le systeme est simple: trouver un fournisseur, acheter en gros et collectivement couvrir les frais.
Les plus petites coopératives vont seulement acheter ce que les personnes ont commandé, alors que les plus grandes ont établi leurs propres magasins. Certaines proposent à leurs clients de devenir membres. Vous payez un abonnement pour pouvoir participer aux achats collectifs. Ces membres peuvent également participer à la manière dont la coopérative est dirigée.
Le concept est bien sûr loin d'être innovant, mais il gagne en popularité compte-tenu de la situation économique.
"L'interet est croissant" déclare John Atherton de Cooperatives UK, une organisation qui supporte les coopératives en Grande Bretagne.
"Nous voyons croitre le nombre de groupe de coopérations et de magasins de coopératives. Cette tendance va encore s'amplifier."
Les motivations sont multiples, d'ordre économique mais aussi par crainte sur la qualité des aliments, sur la puissance des supermarchés et pour recréer un sens perdu de la communauté.
A travers la Grande Bretagne, ces communautés se retrouvent dans les halls d'école, dans les salles de communautés, dans les hangars de paysans et parfois même dans la maison de certaines personnes, en fait partout ou celà est gratuit !
"J'utilise le terme: commerce de confiance pour désigner ce réseau" déclare Dan Dempsey, responsable d'une organisation de soutien aux cooperatives dans le Pays de Galles.
"C'est par essence un retour au commerce traditionnel : on reconnecte les paysans aux consommateurs, les campagnes aux villes en proposant un prix juste et en supprimant les intermédiaires."
A travers l'intervention de son organisme, pas moins de 180 coopératives ont été aidées dans les 3 dernieres années, alimentant 6000 familles pour un chiffre d'affaires évalué à 1.112.000 euros.
"Nous faisons craquer le système" joute-t-il, "les supermarchés n'ont pas à dominer".