Tesco, Lidl et Coop prennent des mesures contre les réformes de l'impôt sur les successions en Grande-Bretagne
Les grands supermarchés Tesco et Lidl ont exprimé leur soutien aux agriculteurs britanniques en exhortant le gouvernement britannique à reconsidérer les changements proposés en matière de droits de succession.
Les deux chaînes de magasins avertissent que les réformes fiscales britanniques concernant la propriété foncière pourraient mettre en péril l'avenir du secteur agricole. Ces derniers mois, les agriculteurs britanniques ont organisé des manifestations à Londres pour protester contre les modifications de l'impôt sur les successions annoncées dans le budget d'octobre. Ces changements, qui doivent entrer en vigueur en avril 2026, introduiront un prélèvement de 20 % sur les terres agricoles dépassant des seuils compris entre 1,3 million et 3 millions de livres sterling, en fonction de la situation matrimoniale et de la propriété du propriétaire.
La prise de position de Tesco
Ashwin Prasad, directeur commercial de Tesco, a exprimé la position du supermarché sur la question, en déclarant mercredi : "Nous comprenons parfaitement les inquiétudes soulevées par de nombreuses petites exploitations agricoles qui dépendent de l'allègement de la propriété agricole et de l'allègement de la propriété commerciale. Nous soutiendrons les appels de la National Farmers Union en faveur d'une pause dans la mise en œuvre de la politique, le temps de mener une consultation complète. Il ne s'agit pas seulement d'un débat sur des politiques individuelles : c'est la sécurité alimentaire future du Royaume-Uni qui est en jeu.
Lidl s'inquiète
Lidl a également fait part de ses inquiétudes concernant les réformes, soulignant qu'elles pourraient nuire à la confiance des agriculteurs et entraver les investissements nécessaires à la mise en place d'un système alimentaire britannique durable et productif. L'entreprise s'est déclarée "préoccupée par le fait que les récents changements apportés au régime de l'IHT auront un impact sur la confiance des agriculteurs et des producteurs et freineront les investissements nécessaires à la construction d'un système alimentaire britannique résilient, productif et durable".
La Coop prend des mesures
Le Co-op Dairy Group a également pris des mesures, informant ses membres dans une lettre qu'il avait contacté les services gouvernementaux pour plaider en faveur d'une révision de la politique. Le groupe s'est prononcé en faveur d'une pause dans les réformes, soulignant l'impact négatif potentiel sur les agriculteurs.
Les supermarchés également critiqués par les agriculteurs
Les agriculteurs n'ont pas caché leur frustration en manifestant contre les grands supermarchés. Des tracteurs ont été garés devant les magasins pour attirer l'attention sur le problème. Cependant, Morrisons a obtenu une injonction de la Haute Cour le 16 janvier pour empêcher toute nouvelle manifestation dans ses magasins. Avant le budget d'octobre, les associations agricoles ont reproché aux supermarchés de réduire leurs marges bénéficiaires en raison de la faiblesse des prix des denrées alimentaires et de ne pas soutenir suffisamment les produits cultivés en Grande-Bretagne.
Peu de retour de la part du gouvernement, les agriculteurs déjà acculés
Mercredi, l'Office britannique de la responsabilité budgétaire (OBR) a publié une analyse de la politique en matière de droits de succession, estimant qu'elle pourrait générer 500 millions de livres sterling supplémentaires par an pour le Trésor entre 2027 et 2029. Toutefois, l'OBR a noté que les recettes diminueraient probablement au bout de sept ans, les agriculteurs s'adaptant en faisant don de leurs propriétés à leurs héritiers et en restructurant leurs plans fiscaux. Le rapport souligne que les agriculteurs plus âgés pourraient éprouver des difficultés à adapter rapidement leurs dispositions en matière de succession. Les agriculteurs affirment que le secteur est déjà soumis à d'énormes pressions en raison du changement climatique, de la diminution des subventions, de l'inflation élevée, des marges bénéficiaires minces et de la concurrence accrue des accords commerciaux post-Brexit.
Source : FPC : FPC.
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