Crise dans la culture de tomates à Murcie
Spain
Wednesday 15 November 2023
VU
Face à cette situation critique, plusieurs exploitations ont été contraintes de fermer leurs portes, et certaines envisagent déjà la possibilité de remplacer les tomates par d'autres cultures, comme les concombres ou les courgettes (photo: theolivepress.es).
Les pertes causées par le virus rugosa (ToBRFV) sont venues s'ajouter aux pertes causées par la chaleur. De nombreux producteurs de tomates de la région de Murcie (Espagne) sont sur le point d'abandonner cette culture.
Selon Remigio Ávila, du département de la tomate d'Asaja, beaucoup ont subi des pertes considérables, au moins 40%, à cause du virus rugosa (ToBRFV) ; "Certains ont même subi des pertes à 100%", affirme-t-il.
Face à cette situation critique, plusieurs exploitations ont été contraintes de fermer leurs portes, et certaines envisagent déjà la possibilité de remplacer les tomates par d'autres cultures, comme les concombres ou les courgettes. De plus, il souligne l’importance d’utiliser des variétés résistantes au ravageur. Il accuse une certaine entreprise de les avoir « arnaqués » en leur vendant des graines prétendument résistantes qui se sont révélées infectées par le virus rugosa peu après la plantation.
Le virus n’est pas le seul problème, la chaleur a joué également un rôle crucial. L’été dernier a été particulièrement difficile, car il faisait chaud jour et nuit. Cela a provoqué un stress excessif sur les plants de tomates, qui n’ont pas pu se rétablir du jour au lendemain. Cette situation a duré 50 jours et nuits, comme l'a confirmé José Martínez, président d'Asaja dans la région. Ávila estime que les pertes dues à la chaleur variaient entre 20 et 30 % de la production.
En résumé, les pertes totales, causées par le virus et la chaleur, représentent environ 70 % des récoltes. Même si le ministère de l'Agriculture prévoit une diminution des hectares consacrés à la tomate dans la région cette année, Ávila ne considère pas que ce soit la fin de la culture dans la région. Il reconnaît toutefois qu’au moins quelques années difficiles nous attendent.
source: laopiniondemurcia es