L'agriculture est exclue du sommet de Copenhague
FJ
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) trouve qu'il est regrettable que l'agriculture soit exclue des discussions au Sommet de Copenhague sur le changement climatique qui s'ouvrira le 7 décembre.
Selon le rapport préparé par la FAO, l'agriculture ne souffre pas seulement des conséquences du changement climatique, elle est également responsable de 14% des émissions globales de gaz à effet de serre. Mais elle a le potentiel de constituer une partie importante de la solution, grâce à l'atténuation (réduction et/ou élimination) d'un volume significatif d'émissions globales.
Dans ce rapport, la FAO indique que la production alimentaire devra augmenter de 70% pour nourrir les 2,3 milliards de bouches supplémentaires d'ici à 2050.
"L'agriculture offre des options déjà disponibles et efficaces pour un faible coût en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et elle peut commencer à le faire dès à présent".
Certaines pratiques culturales, y compris celles de l'agriculture bio et de conservation, capturent le carbone et le stockent dans le sol. Elles comprennent peu ou pas de labour, l'utilisation des résidus pour le compostage ou le paillage, le recours à des cultures pérennes pour couvrir les sols, le réensemencement ou l'amélioration de la gestion des pâturages dans les prairies et l'agroforesterie qui allie cultures et arbres.
L'idée est de garder le sol couvert, de procéder à la rotation des cultures afin que le carbone soit puisé de l'atmosphère et stocké dans les sols et la végétation. Près de 90% du potentiel de l'agriculture de réduction ou d'élimination des émissions de l'atmosphère proviennent de telles pratiques.
Outre la séquestration du carbone par les sols, l'utilisation plus efficace des fertilisants et une meilleure gestion des systèmes de bétail sont également des options prometteuses qui renforcent la réduction ou l'élimination des émissions.
Le rapport de la FAO conclut que nombre de ces activités peuvent aussi réduire la déforestation et la dégradation des forêts du fait des gains de productivité associés. Cela signifie que de la nourriture supplémentaire peut être produite sans l'intrusion de l'agriculture dans les forêts.