Les Philippines autorisent la culture d'aubergines génétiquement modifiées
Philippines
Thursday 10 November 2022
VU
L'objectif, avec cette aubergine Bt, est de permettre aux producteurs d'avoir une meilleure productivité en augmentant le rendement commercialisable, mais aussi de proposer aux consommateurs des produits exempts de résidus d'insecticides (Photo: philstar.com)
Les Philippines deviennent le 2ème pays, après le Bangladesh, a approuvé la culture de l'aubergine génétiquement modifiée
L'année dernière le ministère de l'Agriculture des Philippines avait approuvé l'utilisation de l'aubergine génétiquement modifiée dans l'alimentation humaine ou animale. Le mois dernier, a été annoncé l'approbation réglementaire pour la culture commerciale de l'aubergine Bt.
L'aubergine Bt contient une protéine naturelle provenant de la bactérie du sol Bacillus thuringiensis (Bt) qui la rend résistante à EFSB (eggplant fruit and shoot borer/foreur des fruits et des pousses de l'aubergine), l'un des insectes nuisibles les plus dévastateurs de la culture. Cette protéine cible spécifiquement les larves de l'EFSB et ne présente aucun danger pour les humains ou les animaux, a précisé le Conseil philippin pour la Recherche et le Développement dans les domaines de l'agriculture, de l'aquaculture et des ressources naturelles.
Initialement cette aubergine Bt a été développée en Inde, mais sa culture commerciale n'a pas été autorisée dans le pays. En revanche, l'Inde a autorisé la culture commerciale du coton Bt qui contient des gènes de la même bactérie. Depuis plusieurs années le Bangladesh a autorisé l'aubergine génétiquement modifiée.
L'objectif, avec cette aubergine Bt, est de permettre aux producteurs d'avoir une meilleure productivité en augmentant le rendement commercialisable, mais aussi de proposer aux consommateurs des produits exempts de résidus d'insecticides.
De nombreux agriculteurs philippins étaient obligés de pulvériser des insecticides chimiques tout les 2 jours ou jusqu'à 80 fois par saison de culture pour lutter contre les ravageurs. Mais les pertes restaient toujours importantes : de 51% à 73% de la récolte.
source: scidev.net, fareasternagriculture.com