Ni gains environnementaux, ni gains nutritionnels, le constat est amer pour l'agriculture urbaine
FJ
Une étude effectuée à New York City vient de démontrer que l'agriculture urbaine commerciale, souvent présentée comme l'idée révolutionnaire pour l'avenir de l'alimentation, apporte peu de gains environnementaux et n'améliore pas vraiment la sécurité alimentaire urbaine.
L'agriculture urbaine ou CEA (controlled-environment agriculture) s'est beaucoup développé à New York City couvrant 3,09 acres. Avec les avantages théoriques de rapprocher l'agriculture des populations urbaines, d'augmenter la sécurité alimentaire et d'améliorer l'empreinte environnementale de l'agriculture en réduisant les émissions associées à la production et au transport des aliments.
Des chercheurs ont voulu examiner si ces avantages correspondaient à la réalité en étudiant 10 fermes qui produisent des légumes cultivés sur les toits et à l'intérieur des bâtiments. Si les fermes sur les toits profitent de la lumière naturelle, elles utilisent des systèmes de haute technologie qui font grimper les coûts énergétiques tout comme les fermes intérieures qui utilisent en plus des lumières artificielles.
Ces fermes produisent des légumes-feuilles comme la laitue et les fines herbes. Vendus dans des magasins haut de gamme, ces produits ne présentent pas de grande valeur nutritive pour la population urbaine, surtout ceux qui sont menacés par l'insécurité alimentaire.
Pour les chercheurs, l'agriculture urbaine serait optimale dans les endroits où il faut moins de chaleur et de lumière supplémentaires pour cultiver des aliments. Il faudrait aussi réfléchir davantage à la valeur nutritive des produits cultivés.
source : anthropocenemagazine.org