Les conséquences du changement climatique constituent un risque pour la culture des pommes
United States
Friday 11 June 2021
VU
Des printemps plus chauds et davantage pluvieux étendent la période pendant laquelle le feu bactérien peut infecter les arbres fruitiers, en particulier les pommes et les poires.
Le feu bactérien est un pathogène bactérien capable de tuer non seulement des arbres individuels mais aussi des vergers entiers. Il se propage facilement pendant la période de floraison. Ce n'est pas un problème nouveau pour les pomiculteurs, mais sa présence s'est accentuée avec des printemps plus chauds et davantage pluvieux qui étendent la période pendant laquelle il peut infecter les arbres.
Selon Terry Bradshaw, professeur adjoint de recherche à l'université du Vermont (États-Unis), les producteurs de pommes à cidre sont plus exposés car les variétés européennes qu'ils utilisent sont bisannuelles (production importante une année, production moindre l'année suivante), ce qui les rend particulièrement vulnérables au feu bactérien. Le feu bactérien représente également un risque pour d'autres variétés de pommes et de cultures fruitières telles que les poires.
Selon Karen Lewis, spécialiste régionale des arbres fruitiers au Center for Precision & Automated Agricultural Systems de l'université d'État de Washington, en 2016-2018, il y a eu considérablement plus de jours de risque de feu bactérien pendant la floraison qu'au cours des 10 années précédentes. Dans les régions où le changement climatique se traduit par des printemps plus chauds, le risque de feu bactérien va augmenter.
Le feu bactérien peut être facilement propagé par le vent, les insectes ou la pluie, de sorte que l'arrêter dans une partie du verger d'un producteur peut contribuer à réduire le risque de le propager plus loin.
L'année dernière, Francis Otto, le directeur des vergers de Cherry Bay Orchards, dans le Michigan, a pu éviter le feu bactérien en utilisant des pulvérisations à base de sulfate de cuivre et de streptomycine. Cette année le début des pulvérisations s'est fait 20 jours plus tôt que d'habitude.
Marcus Robert, directeur général de Tieton Cider Works, affirme qu'il est essentiel d'inspecter visuellement le verger pour détecter tout signe d'infection, de tailler les mauvaises tiges des arbres, de les sortir du verger et de les brûler.
source: seattletimes.com
photo: goodfruit.com