L'Afrique doit être au centre de la stratégie mondiale sur le climat
FJ
Le Sommet des Nations-Unies sur le climat va réunir plus de 100 chefs d'états et de gouvernements, mais cet événement ne doit pas être une tribune réservée aux seuls pays les plus avancés.
Makhtar Diop, Vice-président de la Banque Mondiale région Afrique, demande à ce que les représentants du continent africain participent activement aux débats (montée du niveau des mers, destruction des forêts tropicales, recul de la biodiversité, extinction d’espèces menacées, tarification des émissions de carbone).
L’Afrique n’est responsable que de 3,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde alors que ses populations subissent déjà les effets du changement climatique en cours (sécheresse ou inondations de plus en plus sévères).
Une étude récente de la Banque Mondiale révèle un scénario inquiétant pour l’Afrique. Un réchauffement de 2°C entraînerait une réduction de 40 à 80 % de la surface cultivable pour le maïs, le millet et le sorgho. Or l’agriculture est le moyen de subsistance de 80 % de la population du continent. On ne peut ignorer le lien évident entre l’agriculture et la sécurité alimentaire lorsqu’on évoque le changement climatique.
L'adaptation au changement climatique sur tout le continent se chiffre à 15 milliards de dollars par an. Mais la voie du développement durable et la croissance verte représente une opportunité économique qui donne déjà des résultats encourageants (agriculture durable au Kenya, énergie solaire en Mauritanie, ...).
source : "contribution de Makhtar Diop sur le site DakarActu.com"