Au Kenya la culture des avocats menace la faune sauvage et notamment les éléphants
Kenya
Thursday 25 March 2021
FJ
Secteur touristique ou secteur agricole ? Un choix difficile pour le Kenya. Dans le parc Amboseli, des éléphants à proximité du mont Kilimandjaro qui est le plus haut sommet du continent africain (Photo : andbeyond.com).
Un projet de production d'avocats, à proximité d'un grand parc national, empêcherait les déplacements des éléphants et aurait pour conséquence de réduire leur population d'après les défenseurs locaux de l'environnement.
Près du parc national Amboseli, où vivent environ 2 000 éléphants, l'entreprise agricole KiliAvo Fresh Ltd possède une centaine d'hectares de terrain. L'entreprise prépare de nouvelles plantations d'avocats, et dit avoir reçu l'approbation du gouvernement à la mi-2020 pour les travaux. Mais NEMA (National Environment Management Agency) a suspendu cette autorisation et souhaite examiner l'affaire tandis que l'entreprise KiliAvo conteste cette décision devant le tribunal.
De nombreux organisations de défense de l'envronnement ont alerté l'opinion publique. Précisant que la culture d'avocats va nécessiter la pose d'une clôture électrique qui va bloquer les déplacements des éléphants et d'autres animaux sauvages qui se déplacent entre Amboseli et les autres parcs nationaux voisins. Bloquer les déplacements des éléphants dans cette région 'sanctuaire' pourrait rapidement entrainer une réduction de leur nombre, ont prévenu ces organisations.
Le Kenya est devant un dilemme. Soutenir le point de vue des organisations de défense de l'environnement et protéger les éléphants qui attirent les touristes du monde entier. Ou soutenir un projet agricole qui serait bénéfique à l'économie locale.
Le tourisme a rapporté en 2019 environ 1,6 milliard USD. Avec ses conditions idéales pour la culture des avocats, le pays a enregistré des recettes d'exportation dépassant 127 millions USD, pour la période janvier à octobre 2020.
source : reuters.com, africanews.com