Les experts péruviens prévoient un autre phénomène La Niña dans le Pacifique central

L'anomalie climatique devrait se développer entre le printemps 2021 et l'été 2022, selon Senamhi, le Service national météorologique et hydrologique du Pérou.

 

 

Entre août 2020 et janvier 2021, le dernier phénomène La Niña a été enregistré, réduisant les surfaces ensemencées au cours de cette saison agricole au Pérou. Au dernier trimestre de 2020, le niveau de réserve des principaux réservoirs d'eau du pays est tombé en dessous de la moitié, en raison du manque de précipitations.

 

 

Enfen (Estudio Nacional para El Fenómeno El Niño), l'étude nationale sur le phénomène El Niño, prévoit une probabilité de 62% d'un nouvel épisode La Niña de faible ampleur dans le Pacifique central. Il devrait se développer entre le printemps 2021 et l'été 2022, ce qui pourrait avoir un impact sur l'agriculture péruvienne, selon Senamhi, le Service national de météorologie et d'hydrologie du Pérou (Note de l'éditeur : le printemps au Pérou commence en septembre).

 

 

Cette anomalie climatique se caractérise par une baisse des températures de la mer, ce qui entraine une réduction des précipitations sur les hauts plateaux du centre et du sud du Pérou au printemps prochain, mais surtout entre octobre et novembre, selon Glicerio Canchari, spécialiste en agrométéorologie de Senamhi. 

 

 

En conséquence, cette anomalie climatique pourrait retarder le début de la saison de plantation 2021-2022, plus précisément celle qui devrait avoir lieu dans les zones de hauts plateaux du centre et du sud, à partir de septembre prochain.

 

 

M. Canchari a souligné que le manque de pluie pourrait retarder l'ensemencement des principales cultures dans la région des hautes Andes (pommes de terre, maïs féculent, haricots, pois, légumes secs et cultures indigènes).

 

 

Pour les hauts plateaux du nord, au cours de la période allant d'août à octobre 2021, des niveaux modérés de précipitations devraient commencer ce mois-ci et augmenter en septembre.

 

Pour ce printemps, les conditions de l'activité agricole dans les hautes terres et sur la côte nord devraient s'améliorer, alors que l'année précédente, ces régions avaient été affectées par un manque de précipitations, également dû au précédent phénomène La Niña. 

 

À cet égard, selon le rapport de l'Enfen, les températures en juillet ont été à des niveaux normaux, ce qui a favorisé la floraison des mangues à Piura, de la mangue Kent à Lambayeque, et a favorisé le développement végétatif du riz.