Dialogue fructueux et impact : temps forts de l’AREFLH Annual Forum
L'Assemblée des Régions Européennes Fruitières Légumières et Horticoles (AREFLH) a tenu son deuxième Forum annuel à la délégation de la région Émilie-Romagne auprès de l'UE.
Cet événement a marqué une nouvelle étape importante grâce à la forte participation des organisations de producteurs et des régions, ainsi qu'aux échanges fructueux avec les représentants des institutions européennes. Le Forum s'est ouvert par les allocutions de M. Alessio Mammi, ministre de l'agriculture et des affaires européennes de l'Émilie-Romagne et hôte de l'événement, et de M. Ramón Fernández-Pacheco Monterreal, président de l'AREFLH et ministre de l'agriculture de l'Andalousie. Tous deux ont exhorté l'UE à mieux écouter les voix des régions et des producteurs. L’invité d’honneur, le professeur Paolo De Castro, a averti que l'horticulture européenne est sous pression en raison des exigences strictes en matière de protection des végétaux et de la concurrence déloyale des pays hors UE. Il a appelé la Commission européenne à promouvoir la reconnaissance mutuelle des produits phytosanitaires et à établir des règles européennes en matière d'édition génétique, soulignant que « le monde n'attend pas : l'Europe doit défendre son secteur agroalimentaire, sa principale industrie d'exportation. »
La renationalisation de la PAC, une menace sérieuse pour les interventions sectorielles
La discussion a ensuite débuté par un premier panel sur le rôle des interventions sectorielles dans la future politique agricole commune (PAC). La députée européenne Carmen Crespo Díaz a clairement exprimé sa position : « La proposition actuelle devrait être renvoyée à la case départ. » Elle et Eric Sargiacomo ont tous deux exhorté la Commission européenne à abandonner l'idée d'un fonds unique. « La stratégie européenne de défense ne peut être élaborée au détriment des agriculteurs européens », a averti Mme Crespo, tandis que M. Sargiacomo a ajouté : « Déléguer toutes les responsabilités aux États membres s'est déjà révélé être une stratégie infructueuse. Nous demandons un plus grand respect de la voix du Parlement dans le dialogue interinstitutionnel. »
l'OCM un systeme démocratique
Représentant la Commission européenne, Ricard Ramon a répondu que le nouveau mécanisme de responsabilité partagée avec les États membres serait conçu pour éviter de nuire aux secteurs qui fonctionnent bien, tels que celui des fruits et légumes. Le président de l'AREFLH, Ramón Fernández-Pacheco Monterreal, a rétorqué que « la PAC perd son âme dans ce fonds unique, et cela n'est pas acceptable. L'OCM est bien plus qu'un soutien au revenu : c'est un système démocratique permettant de planifier la production et d'investir collectivement pour renforcer la résilience des agriculteurs au sein de la chaîne de valeur. » Ses propos ont trouvé un écho auprès d'Arnaud Lécuyer, vice-président de la Bretagne, qui a mis en garde contre le fait que « cette proposition augmente le risque d'inégalités entre les régions : l'Europe doit rester proche de ses citoyens. »
Course à l’innovation sur la protection des végétaux
La deuxième partie de la conférence a porté sur l'innovation en tant que pierre angulaire de la protection durable des végétaux. Les préoccupations des producteurs en matière de lutte contre les ravageurs nécessitent une approche pragmatique et proactive, comme l'a souligné Corrado Finardi, directeur des affaires réglementaires chez CropLife Europe.
Accélérer l’autorisation des NTG
Le débat s'est intensifié autour de deux solutions clés en discussion. Représentant la Commission européenne, Sirkku Heinimaa a présenté les derniers progrès réalisés dans les négociations inter-institutionnelles sur le règlement relatif aux nouvelles techniques génomiques (NTG). Le député européen Alexander Bernhuber a salué le compromis du Parlement sur le rapport sur la lutte biologique, soulignant que « notre priorité est d'accélérer les processus d'autorisation. Les agriculteurs continuent de perdre des substances disponibles, alors que l'approbation de solutions de lutte plus durables peut prendre jusqu'à 10 ans, ce qui n'est pas une option pour les agriculteurs ».
La reglementation ne peut être un frein à la recherche
M. Braekman, conseiller à la Région flamande, a fait remarquer que si la recherche est fondamentale, « elle prend du temps, et nous regrettons que, dans l'intervalle, la mise en œuvre uniforme des règles de protection des végétaux soit en déclin dans toute l'Europe ». La vice-présidente de l'AREFLH, Lisa Martini, a réaffirmé l'importance des programmes opérationnels en tant qu'« instrument clé pour mettre en pratique des techniques modernes et durables ».
Pour plus d’informations sur les solutions et ambitions débattues pour développer l’horticulture européenne, vous pouvez écrire ici.




