Un scientifique colombien détecte de nouvelles espèces de parasites mortels pour la banane et la banane plantain

Indécelables par un oeil humain, les nématodes phytoparasites ou parasites des plantes peuvent gravement altérer les bananes et les plantains, les détruire de l'intérieur en supprimant l'accès aux éléments nutritifs et provoquer une flétrissure fatale.

 

La Colombie produit plus de 3 millions de tonnes de bananes et de plantains et compte tenu de l'importance économique du secteur, la présence de nématodes phytoparasites est étudiée de près. Le professeur Carlos Emiro Arboleda, de l'Université nationale de Colombie (UNAL) Palmira, a prélevé des échantillons de parasites dans des plantations de Calarcá (Quindío), Palestina (Caldas) et Buenaventura (Valle del Cauca).

 

Le professeur Carlos Emiro Arboleda a découvert l'espèce P. araucensis, du genre Pratylenchus spp., nématodes responsables de la pourriture des racines. Ainsi que l'espèce R. similis, qui se nourrit des racines et des bulbes de bananes et de plantains, affectant le bon développement avec des pertes de production comprises entre 20 et 100 %.

 

Concernant P. araucensis, c'est le 2ème rapport sur l'espèce présente dans le monde entier et le 1er à le confirmer dans les zones où les échantillons ont été prélevés. 

 

La découverte de P. araucensis et R. similis, 2 nouvelles espèces de ces parasites dans les plantations colombiennes permettra de mettre sur pied différentes stratégies de gestion pour réduire leur impact. Les scientifiques pourront définir le seuil d'action, ainsi que déterminer le meilleur moyen de contrôle : biologique ou chimique ou génétique dans les zones les plus touchées du pays.

 

 

Les nématodes sont des vers de taille millimétrique qui habitent le sol, les milieux aquatiques et marins. Ils se nourrissent de matière organique et de micro-organismes. Selon les estimations il existe plus de 25 000 espèces de nématodes qui vivent partout dans le monde, en milieu désertique comme en milieu polaire ou en milieu marin, mais c'est dans le sol que leur présence est la plus importante.