Baisse de 7% confirmée pour les fruits à noyaux européens
Les gelées de printemps en Grèce et en Turquie réduisent le potentiel de production de pêches, nectarines et pavies à 3,2 millions de tonnes
Selon les données présentées à Europêch, l'Europe se situerait en dessous de son potentiel de production avec une récolte prévue pour 2025 de 3,2 millions de tonnes de pêches et nectarines (pavies comprises), soit 7 % de moins que la récolte 2024 et 2 % de plus que la moyenne 2019/2023. La Grèce est le pays le plus touché par cette baisse. La France et l'Italie prévoient une production inférieure au potentiel optimal, mais stable par rapport à 2024. Les prévisions pour l'Espagne montrent une légère baisse par rapport à 2024. Elles pourraient être revues à la baisse lors de la mise à jour de ces données fin juin, après la grêle. Il ne devrait pas y avoir de problèmes de surproduction tout au long de la saison sur le marché de l'UE.
La Grèce avec près de 607 000 tonnes
La production grecque de pêches et nectarines en 2025 est inférieure de 21% à celle de 2024 et supérieure de 17% à la moyenne de 2019/2023, moyenne qui avait été marquée par des catastrophes climatiques. Après des années déficitaires entre 2021 et 2023, la production grecque avait retrouvé son potentiel normal l'année dernière (2024). Mais cette année, une vague de froid pendant la floraison (mars et début avril) a provoqué des dégâts importants sur les pêches, nectarines, pêchers et cerisiers.
L'Espagne avec 1,44 million de tonnes
Une succession d'orages de grêle de fin mars à ces derniers jours en Catalogne, en Aragon et en Murcie a affecté une partie de la récolte. Avec 1 441 000 tonnes de pêches, pêches plates et nectarines, la production espagnole est inférieure de 5 % à celle de l'an dernier et supérieure de 7 % à la moyenne 2019/2023. Les quatre espèces devraient connaître une baisse comprise entre 4 et 7 %, bien que les perspectives varient d'une région à l'autre.
Une production presque complète
La vallée de l'Èbre est la principale zone de production : la Catalogne prévoit une baisse de 2 % (376 780 t) par rapport à l'année précédente et l'Aragon aurait une baisse de 12 % en glissement annuel (442 529 t). Des prévisions à la baisse ont été enregistrées dans les régions les plus précoces telles que l'Andalousie et la Communauté valencienne. En Murcie, les premières prévisions ne tiennent pas compte des orages de grêle du mois de mai, soit environ 343 600 tonnes, un volume similaire à celui de 2024. Les dernières conditions météorologiques ont considérablement réduit les volumes disponibles pour le mois de juin.
L'Italie avec des prévisions de 921.346 tonnes.
Une légère diminution est attendue dans le centre-nord compensée par une augmentation dans les régions du sud. En général, les superficies de pêches et nectarines continuent à diminuer, même dans la transition entre 2024 et 2025 (-3% par rapport à 2024, -6% par rapport à 2023). La diminution est plus marquée pour les pêches que pour les nectarines dans les régions du centre-nord, tandis que dans le sud les diminutions sont plus faibles et dans certains cas il y a même une reprise des plantations.
La France avec une offre très similaire
La production française de pêches et nectarines est d'environ 236 000 tonnes. Elle est très similaire à celle de 2024 et supérieure de 18 % à la moyenne de 2019/2023. Il n'y a pas eu d'événement climatique majeur, mais les conditions pluvieuses de la longue période de floraison de cette année ont conduit à des chargements d'arbres inégaux selon les parcelles. La production française de pêches et nectarines s'est stabilisée depuis 4 à 5 ans, grâce à l'amélioration des plantations, avec un taux de renouvellement de l'ordre de 8%. Cette année encore, la production dépassera théoriquement les 200 000 tonnes, ce qui permettra d'approvisionner le marché français dans de bonnes conditions.
Photo : Amettler ; Source : Afrucat
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