Le port de Chancay remet en cause la position du Chili dans le commerce régional
Pour rester compétitif, le Chili doit agir rapidement.
Alors que le Pérou s'apprête à ouvrir le port de Chancay, financé par la Chine, le Chili est contraint de moderniser son propre système portuaire pour rester compétitif au niveau régional. Le port de Chancay devrait traiter jusqu'à 1,5 million de conteneurs par an au cours de sa première phase, ce qui remettra en question le rôle du Chili en tant que plaque tournante des exportations en Amérique du Sud.
En 2024, le port chilien de San Antonio a transporté 1,8 million de conteneurs, tandis que Valparaíso en a traité près d'un million. Les projets futurs comprennent le port extérieur de San Antonio, qui pourrait porter la capacité à 6 millions de conteneurs par an.
Cependant, la capacité n'est pas le seul problème. La gouvernance, les cadres juridiques et la logistique sont également importants. Le modèle portuaire mixte du Chili, créé par la loi 19.542, sépare les opérations publiques et privées et a stimulé l'investissement et la productivité. Pourtant, la plupart des concessions portuaires - à l'exception du terminal 1 de Valparaíso - n'ont pas encore entamé le processus de renouvellement, qui peut prendre jusqu'à sept ans.
Les mauvaises liaisons routières et ferroviaires vers les principaux terminaux, comme San Antonio et San Vicente, constituent un autre problème et limitent l'efficacité. Des investissements publics sont nécessaires, mais ils sont souvent limités par les règles de concession actuelles.
Pour rester compétitif, le Chili doit agir rapidement : relancer les appels d'offres pour les concessions, moderniser les infrastructures logistiques et adopter les normes comptables internationales pour éviter les problèmes juridiques. Une action coordonnée entre les ministères et le secteur privé sera essentielle pour renforcer la position du Chili dans le réseau portuaire régional.
source : blueberriesconsulting.com
photo : news.cgtn.com