Le Pérou n'utilise que 60 % de son eau de manière efficace, ce qui nécessite une révision de l'irrigation
Le pays ne peut plus se permettre de laisser l'eau de pluie s'écouler dans la mer alors que les agriculteurs sont confrontés à des pénuries d'eau.
Le Pérou est invité à accélérer l'amélioration de ses systèmes d'irrigation, car de nombreuses régions fonctionnent actuellement avec une efficacité de 60 % seulement. Selon Rubén Carrasco, directeur de Cultivida, une association d'agro-industrie qui se consacre à la promotion de l'agriculture durable, l'objectif devrait être d'atteindre 90 % en développant l'utilisation de méthodes d'irrigation modernes et à haut rendement. Ces méthodes sont essentielles pour stimuler l'agriculture, gérer les sécheresses et garantir l'accès à l'eau pour les communautés.
Le manque d'infrastructures de stockage de l'eau constitue un problème majeur. Pendant la saison des pluies, d'importants volumes d'eau sont perdus parce qu'il n'y a pas d'endroit où les stocker, ce qui entraîne des pénuries pendant les périodes clés de l'agriculture. L'une des solutions proposées est le barrage de Chonta, à Cajamarca, qui collecterait l'eau de pluie et assurerait un approvisionnement régulier pour l'agriculture et les populations locales pendant les mois secs.
Plusieurs projets importants sont en cours de réalisation. Le ministère de l'agriculture (MIDAGRI) prépare un appel d'offres international pour quatre projets d'irrigation : Chinecas, Cardos, Chonta et Guanábano, couvrant les régions d'Áncash, Tacna, Cajamarca et Tumbes. Ces initiatives sont considérées comme des étapes essentielles dans la modernisation des systèmes de gestion de l'eau au Pérou.
Parmi les autres développements, citons le début des travaux du barrage d'Iruro, la relance du projet Shullcas à Huancayo et la sélection du Japon pour diriger le projet Majes Siguas.
M. Carrasco a souligné que le Pérou ne pouvait plus se permettre de laisser l'eau de pluie s'écouler dans la mer alors que les agriculteurs sont confrontés à des pénuries d'eau. Investir dans une meilleure irrigation, a-t-il dit, est essentiel pour garantir la productivité à long terme, la sécurité alimentaire et le développement durable.
source : agraria.pe
photo : reuters.com