Les producteurs de mangues du Cambodge sont confrontés à des menaces croissantes de ravageurs
La FAO met en évidence les cochenilles et autres ravageurs qui affectent les principales provinces productrices de mangues
Les producteurs de mangues du Cambodge sont confrontés à un risque accru d'infestations parasitaires, la province d'Oddar Meanchey étant identifiée comme la plus vulnérable, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette province, avec Kampong Speu et Battambang, constitue la principale ceinture de production de mangues du pays.
Une étude récente de la FAO a révélé que les agriculteurs d'Oddar Meanchey ont signalé la présence de cochenilles farineuses, de thrips, de pyrales des fleurs et de cécidomyies des mangues. L'organisation a souligné que la surveillance des ravageurs et les mesures de lutte sont nécessaires pour réduire les dégâts.
Février est un mois critique pour la floraison des mangues, et durant cette phase, les insectes mangeurs de feuilles et suceurs, ainsi que les déficits d'humidité du sol, pourraient ralentir la croissance des plantes. Les experts en écologie indiquent que les pratiques durables, telles que l'utilisation de prédateurs naturels, les traitements organiques comme l'huile de neem, et l'amélioration de l'assainissement des vergers, peuvent aider à contrôler les ravageurs tout en préservant la biodiversité.
Le rapport agricole de la FAO de janvier 2025 note que la plupart des manguiers sont encore au stade végétatif, essentiel pour une forte croissance, bien que certaines variétés de contre-saison induites chimiquement soient déjà en train de fleurir. Une bonne gestion est cruciale pour assurer un développement sain des fruits en vue de la récolte de mars 2025.
Cependant, la récolte de mars entraîne souvent une surabondance de l'offre sur le marché et une chute des prix. Pour éviter cela, il est conseillé aux agriculteurs disposant de sources d'eau suffisantes de tailler les fleurs dès maintenant afin d'augmenter la production pendant la saison juillet-août, lorsque les prix sont plus élevés.
Le nombre de degrés-jours de croissance (DJC), une mesure de l'accumulation de chaleur nécessaire pour que les mangues atteignent la maturité, est estimé entre 3 500 et 4 000. Dans des conditions normales, ce seuil sera atteint en juillet, à moins que des conditions météorologiques extrêmes, telles que des précipitations irrégulières, une sécheresse ou un stress thermique, ne viennent perturber le cycle.
source : khmertimeskh.com
photo : navuturesorts.com